Né en 1972 à Monaco, Michel Ancel est un concepteur de jeu français, créateur de Rayman et de Beyond Good and Evil.
Durant les premières années de son existence, Michel Ancel voyage dans de nombreux pays au gré des affectations de son père, militaire. Son imaginaire fut sans doute nourri des cultures des pays où il vécut. C'est en Tunisie qu'il découvre pour la première fois une console de jeu vidéo. Dès lors, Michel se met à imaginer des concepts et à bidouiller sur son ordinateur.
Il commence par exercer la fonction de demomaker (programmateur de démonstrations graphiques) et après un premier projet de shoot'em up avorté (intitulé Mechanic Warriors), qu'il avait proposé à Lankhor, il finit par intégrer la société Ubi Soft en 1989 comme graphiste indépendant. Là, il participe au développement de The Intruder et de The Teller.
En 1992, il passe salarié et dirige le développement d'un jeu de plate-forme original, Rayman, dont le premier volet sort sur Jaguar, PlayStation et Saturn en 1995. Le titre rencontre un succès international. Par la suite, Michel se penche durant quelques temps sur Tonic Trouble (1999) sur N64, un autre jeu de plate-forme/action, mais il abandonne finalement ce projet en cours de réalisation pour travailler sur Rayman 2: The Great Escape (1999), aidant son héros à franchir le cap de la 3D. Au final, les jeux de la gamme Rayman, adaptés sur la plupart des plate-formes de jeu, se sont vendus à plus de 15 millions d'exemplaires dans le monde et ont fait de Michel Ancel un des créateurs de jeux français les plus réputés.
Par la suite, Michel Ancel désire œuvrer sur de nouveaux projets et ne retravaillera plus jamais sur son bébé, même pour Rayman 3: Hoodlum Havoc. Dans ses nouveaux studios de Montpellier, il se focalise sur un jeu d'aventure ambitieux censé se dérouler en trois parties et pour lequel il entreprend un énorme travail d'écriture. Beyond Good and Evil (souvent appelé "BGE") sort en 2003 sur PlayStation 2, GameCube et X-Box et malgré les qualités reconnues par la critique, le titre ne reçoit pas l'accueil escompté et tous les projets de suites sont alors avortés.
Ce jeu a toutefois été remarqué par le cinéaste néo-zélandais Peter Jackson qui, déçu par les adaptations vidéo-ludiques du Seigneur des Anneaux par Electronic Arts, décide de faire appel au français pour transposer sur consoles son nouveau long métrage King Kong. Michel Ancel ressort très enthousiaste de cette collaboration internationale et nous livre un jeu d'aventure immersif et sensible qui le remet sur le devant de la scène.
Sa carrière prolifique est finalement reconnue officiellement en mars 2006, où il est fait Chevalier des Arts et des Lettres par le ministre de la Culture, R. Donnedieu de Vabres